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“On rencontre des animaux si bien élevés qu'il est honteux pour les hommes d'être aussi mal dressés" Adolphe d'Houdetot Dix épines pour une fleur (1853)

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Ce blog (web logging) a pour objectif d’aider les élèves dans l’apprentissage de l’anglais  mais aussi dans l’acquisition de savoirs info-documentaires et l’éducation aux médias.stock-photo-ginkgo-biloba-leaves-isolated-on-white-background-191765021

Mais aussi de leur faire découvrir des animaux étonnants (Océanie) par le biais d’une image pour chaque article publié. Suite, entre autres, aux incendies de Janvier/février 2020 en Australie, ces animaux sont en mode »survie » car la pression  est devenue énorme sur ces espèces avec pour conséquences : disparition de leur habitat, consanguinité augmentée etc.

CITATIONS à connaître ou du moins à méditer :

« On peut juger de la grandeur d’une nation par la façon dont les animaux y sont traités.” (Ghandi)

 » La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l’humanité (le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu’il échappe à notre regard), ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. Et c’est ici que s’est produite la faillite fondamentale de l’humanité, si fondamentale que toutes les autres en découlent. » (Milan Kundera dans L’insoutenable légèreté de l’être).

Les  2 extraits ci-dessous proviennent du livre de Michel Piquemal, les Philo-fables :

Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l’ignorance, l’indifférence, la cruauté, qui d’ailleurs ne s’exercent si souvent contre l’homme que parce qu’elles se sont fait main sur les bêtes. Rappelons-nous, puisqu’il faut toujours tout ramener à nous-mêmes, qu’il y aurait moins d’enfants martyrs s’il y avait moins d’animaux torturés, moins de wagons plombés amenant à la mort les victimes de quelconques dictatures si nous n’avions pas pris l’habitude de fourgons où des bêtes agonisent sans nourriture et sans eau en route vers l’abattoir. Extrait d’un message envoyé par Marguerite Yourcenar (1903-1987) à l’OABA (oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoir) en 1981.

« Tu n’écraseras intentionnellement ni insectes ni fourmis

Tu n’effrayeras ni ne chasseras les oiseaux qui couvent

Tu ne te serviras ni d’hameçons ni de flèches  pour en faire un amusement

Tu ne cueilleras ni n’arracheras sans raison les fleurs ou l’herbe

Tu n’abattras point d’arbres par plaisir

Tu ne tireras point de leur terrier les animaux hivernant sous terre

Tu ne verseras point d’eau bouillante sur le sol pour faire périr des insectes ou des fourmis »

Règle des moines taoïstes chinois, citée par Albert Schweitzer (1875-1965) dans Les Grands Penseurs de l’Inde

 

L’émouvante et incroyable splendeur de la terre est notre bien commun le plus précieux, que nul ne peut s’approprier ; car nous ne possédons ni la brise délicate du printemps qui enivre de ses caresses les fins matins d’avril, ni le rougeoiement du Soleil lorsqu’il baisse à l’horizon, ni la face hilare de l’astre des nuits qui tantôt offre sa joue droite, tantôt la gauche, et chichement son visage tout entier, ni la douceur d’un soir d’été rythmé par le crissement des cigales, embaumé de senteurs d’herbes et d’humus, ni l’odeur chaude des fenaisons après la pluie. Ce qu’il y a de plus beau et de plus précieux en ce monde, qui pourtant est le plus commun et le moins rare, ne nous appartient pas ! Il nous appartient en revanche de le conserver jalousement comme un trésor, comme le patrimoine collectif inviolable de l’humanité. Telle est la mission qui nous est confiée. Nous l’avons héritée de nos pères et des pères de nos pères, et il nous revient de nous en acquitter afin de transmettre à nos fils et aux fils de nos fils notre maison commune, la Terre, en bon état : propre, bien soignée, correctement vêtue. Telle qu’on puisse dire avec le poète : Ô terre, mon pays bien-aimé ! Mais, tandis que l’homme perfectionne ses techniques, une dangereuse partie de bras de fer s’est engagée entre la science et la vie. N’est-ce pas pourtant cette science qui nous a révélé le visage de la Terre, vu de l’espace ? N’est-ce pas à l’extrême pointe des technologies de pointe que les cosmonautes ont pu redécouvrir l’émotion et la poésie ? Ils voulaient scruter de loin le vrai visage de notre planète, sonder ses secrets, moins accessibles aux insectes rampants que nous sommes qu’à de lointains observateurs exilés sur la Lune. Or, les voici atteints du « mal de Terre ». Leur commune découverte, aux extrêmes avancées de la technique, est l’immensité du mystère de la vie. Éternelles questions posées à l’humanité depuis ses origines, et que la science reste bien incapable de résoudre ; questions posées désormais avec une acuité accrue :  » c’est en techniciens que nous sommes partis pour la Lune, et c’est en humanistes que nous en sommes revenus », dit Edgar Mitchell. L’une de ces questions est d’une brûlante actualité : la Terre est malade. Elle est atteinte d’une étrange maladie qui a pour nom « développement », une idée pernicieuse qui meut la planète depuis trois siècles. Fort d’un savoir tout frais, l’homme a chaussé ses gros sabots pour soumettre la nature et la vie à ses pouvoirs et à sa loi.

Jean-Marie Pelt,
Le Tour du monde d’un écologiste,
Fayard, 1990.